L'adolescence est une période importante de développement rapide, et nous ne prêtons pas tous toujours attention à la façon dont l'utilisation de la technologie affecte nos adolescents. En fait, les recherches suggèrent que les médias sociaux et la communication en ligne, qui font désormais partie intégrante de la vie des adolescents, augmentent leur anxiété et diminuent leur estime de soi.
Des enquêtes menées dans un certain nombre de lycées du monde entier montrent que Snapchat, Facebook, Twitter, les jeux en ligne et Instagram entraînent tous une augmentation des sentiments de dépression, d'anxiété, de mauvaise image corporelle et de solitude, s'ils sont utilisés de manière intensive.
L'adolescence est une période importante de développement rapide, et nous ne prêtons pas tous trop d'attention à la façon dont l'utilisation de la technologie par nos adolescents les affecte. En fait, les recherches suggèrent que les médias sociaux et la communication en ligne, qui font désormais partie intégrante de la vie des adolescents, augmentent leur anxiété et diminuent leur estime de soi.
Des enquêtes menées dans un certain nombre de lycées du monde entier montrent que Snapchat, Facebook, Twitter, les jeux en ligne et Instagram entraînent tous une augmentation des sentiments de dépression, d'anxiété, de mauvaise image corporelle et de solitude, s'ils sont utilisés de manière intensive.
La communication indirecte
L'une des façons dont les adolescents s'occupent après les heures de cours et lorsqu'ils ne font pas leurs devoirs, c'est en étant en ligne et sur leur téléphone, en envoyant des SMS, en jouant à des jeux et en faisant défiler les pages, ce qui signifie qu'ils passent à côté d'interactions essentielles en temps réel et en face à face. Nos adolescents apprennent à communiquer principalement en regardant un écran, et non une autre personne, et manquent des compétences sociales très importantes où le langage corporel, l'expression faciale et même les plus petites réactions vocales sont rendus invisibles !
Manque de compétences interpersonnelles essentielles
Lorsque l'amitié se fait principalement en ligne et par le biais de textes, les jeunes le font dans un contexte où les aspects les plus personnels de la communication font défaut. Ils n'entendent pas ou ne voient pas l'effet que leurs mots ont sur l'autre personne, ce qui peut créer des malentendus et des incertitudes.
Si les adolescents ne s'exercent pas suffisamment à entrer en relation avec les gens, à lire les expressions faciales et à obtenir satisfaction en personne et en temps réel, nombre d'entre eux deviendront des adultes dépourvus de compétences interpersonnelles essentielles.
Cyberintimidation et violence
La cyberintimidation, c'est-à-dire l'intimidation par le biais des technologies numériques, peut avoir des effets néfastes sur la santé mentale, émotionnelle et physique de nos adolescents. La cyberintimidation a lieu sur les médias sociaux, les plates-formes de messagerie, les plates-formes de jeux (dont beaucoup comportent un aspect violent et agressif) et les téléphones portables. Il s'agit d'un "comportement répété, visant à effrayer, traquer, mettre en colère ou faire honte à ceux qui sont visés". Exemples : envoyer des messages blessants ou des menaces par le biais de plateformes de messagerie, se faire passer pour quelqu'un et envoyer des messages cruels à d'autres personnes en son nom, répandre des mensonges et publier des photos embarrassantes sur les médias sociaux. Les effets néfastes peuvent être durables et prendre la forme d'un sentiment de tristesse, de honte, de colère, de solitude, de rejet et de symptômes tels qu'une perte de sommeil, des crampes et des douleurs corporelles. Dans les cas extrêmes, la cyberintimidation peut même conduire à des sentiments de dépression et d'anxiété grave.
Faible estime de soi et sentiment d'être "ignoré".
L'acceptation par les pairs est extrêmement importante pour les adolescents, et beaucoup d'entre eux se soucient énormément de leur image et de la façon dont les autres, principalement leurs pairs, les perçoivent ; le nombre de "j'aime" qu'ils obtiennent est un élément important pour leur estime de soi et leur sentiment d'"appartenance" ; et si ce nombre n'est pas élevé, cela peut être un coup dur pour leur estime de soi ! De plus, lorsque les adolescents parcourent leurs fils d'actualité et voient à quel point tout le monde a l'air génial, cela ne fait qu'ajouter à leur pression.
Il est aussi étonnamment facile de se sentir seul au milieu de toutes ces connexions numériques. D'une part, les adolescents savent avec une triste certitude qu'ils sont ignorés. Ils ont tous un téléphone et répondent tous assez rapidement, alors quand ils attendent une réponse qui ne vient pas, le silence peut être pesant. Le traitement silencieux peut être une insulte stratégique ou simplement l'effet secondaire malheureux d'une relation adolescente en ligne qui commence intensément puis s'estompe. De plus, le fait d'être dans un état d'attente constant peut déclencher des sentiments d'anxiété, de rejet et de solitude.
Que peuvent faire les parents pour minimiser les risques ?
La meilleure chose que les parents puissent faire pour minimiser les risques liés à la technologie est d'abord de limiter leur propre consommation. Il incombe aux parents de donner le bon exemple et de montrer ce qu'est une utilisation saine des médias sociaux.
Nos adolescents doivent être habitués à voir nos visages, et non nos têtes penchées sur un écran. Nous devrions instaurer une routine consistant à établir des "heures sans technologie" pendant lesquelles personne n'utilise le téléphone ou l'ordinateur portable, y compris papa et maman, en particulier pendant les repas afin de donner à nos enfants toute notre attention, et aussi dans la voiture, pour aller ou revenir de l'école, car c'est un moment important pour parler et se connecter.
Non seulement limiter le temps que nous passons sur nos téléphones et nos ordinateurs constitue un contrepoint sain au "monde obsédé par la technologie", mais cela renforce également le lien parent-enfant et donne à nos enfants le sentiment d'être plus précieux.
La technologie et les médias sociaux peuvent peut-être donner plus d'informations à nos adolescents, mais ils n'ont pas nos valeurs, ils ne seront pas sensibles à la personnalité de chacun de nos enfants, et ils ne répondront certainement pas à leurs questions et ne nourriront pas leur curiosité de la manière la plus appropriée.
En outre, en tant que parents, nous devons retarder autant que possible l'âge de la première utilisation de la technologie et surveiller l'utilisation des médias sociaux par nos adolescents, sans les "espionner".
La communication avec nos adolescents est également un aspect essentiel de la création de limites saines en ce qui concerne les médias sociaux. Il faut créer une relation de confiance, expliquer clairement les effets néfastes et les risques des "communications et messages violents", d'une "surutilisation" ou d'une "mauvaise utilisation" de la technologie, et répondre aux questions d'une manière adaptée à l'âge.
Enfin, le meilleur conseil pour aider nos adolescents à développer une bonne estime de soi est de les encourager à s'engager dans des activités qui les intéressent. Il peut s'agir de sport, de musique ou de bénévolat, de tout ce qui suscite leur intérêt et leur donne confiance. Lorsqu'ils apprennent à se sentir bien dans ce qu'ils font plutôt que dans leur apparence et dans ce qu'ils possèdent, ils sont plus heureux, plus épanouis et mieux armés pour réussir leur avenir. Et si la plupart de ces activités impliquent de passer du temps à interagir avec leurs pairs en face à face, ce sera certainement la cerise sur le gâteau !
(Traduit de l'article original rédigé en anglais - version originale ci-dessous)
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How using social media intensively affects teenagers
Adolescence is an important period of rapid development, and not all of us are paying too much attention to how our teenagers’ usage of technology is affecting them. In fact, research suggests that social media and online communication, that have become an integral part to teenage life, are increasing anxiety and decreasing their self-esteem.
Surveys conducted in a number of high schools around the world show that Snapchat, Facebook, Twitter, online games and Instagram all lead to increased feelings of depression, anxiety, poor body image and loneliness, if used to a great extent.
Indirect Communication
One way teenagers keep themselves busy after school hours and when they’re not doing their homework, is by being online and on their phones, texting, playing games and scrolling, which means missing out on essential real-time and face to face interactions. Our teens are learning to do most of their communication while looking at a screen, not another person, and missing out on very critical social skills where body language, facial expression, and even the smallest kinds of vocal reactions are rendered invisible!
Lack of essential interpersonal skills
When friendship is performed mostly online and through texts, young people are doing this in a context lacking of many of the most personal aspects of communication. They are not hearing or seeing the effect that their words are having on the other person, which might create misunderstandings and uncertainty.
If teenagers aren’t getting enough practice relating to people, reading facial expressions and getting their needs met in person and in real time, many of them will grow up to be adults who are lacking essential interpersonal skills.
Cyberbullying and violence
Cyberbullying which is bullying by means of digital technologies, could have detrimental effect on our teenagers’ mental, emotional and physical health. Cyberbullying takes place on social media, messaging platforms, gaming platforms (which many of them carry a violent and aggressive aspect) and mobile phones. It is a ‘’repeated behavior, aimed at scaring, stalking, angering or shaming those who are targeted’’. Examples include: sending hurtful messages or threats through messaging platforms, impersonating someone and sending cruel messages to others on their behalf, spreading lies and posting embarrassing photos on social media. The harmful effects could be long lasting and can take the form of feeling sad, ashamed, angry, lonely, rejected and also experiencing symptoms like loss of sleep as well as body cramps and aches. In extreme cases, cyberbullying can even lead to people experiencing feeling of depression and severe anxiety.
Low self-esteem & feeling ‘’ignored’’
Peer acceptance is extremely important to adolescents, and many of them care immensely about their image and about how others, mainly their peers, perceive them; how many “likes’’ they score is a big thing to their self-esteem and to their feeling of ‘’belonging’’; and if the number is not high, this could be a big blow to their self-esteem! Besides, when teens scroll through their feeds and see ‘’how great everyone seems’’, it only adds to their pressure.
It’s also surprisingly easy to feel lonely in the midst of all this digital connection. For one thing, adolescents KNOW with a sad certainty when they’re being ignored. They all have phones and they all respond to things pretty quickly, so when they’re waiting for a response that doesn’t come, the silence can be heavy. The silent treatment might be a strategic insult or just the unfortunate side effect of an online adolescent relationship that starts out intensely but then fades away. Additionally, being in a constant state of waiting can trigger feelings of anxiety, rejection and loneliness.
What should parents do to minimize the risks?
The best thing parents can do to minimize the risks associated with technology is to limit their own consumption first. It is parents’ responsibility to set a good example and be a role model of what healthy social media usage looks like.
Our teens should be used to seeing our faces, not our heads bent over a screen. We should create a routine of establishing ‘’technology-free hours’’ when no one uses the phone nor the laptop, including mom and dad, especially during meal times in order to give our kids our full attention, and also in the car, to or from school, because that’s an important time to talk and connect.
Not only does limiting the amount of time we spend on our phones and computers provide a healthy counterpoint to the ‘’tech-obsessed world’’, it also reinforces the parent-child bond and makes our kids feel more valuable.
Technology and social media can give our teenagers more information maybe, but they don’t have our values, and they won’t be sensitive to each of our kids’ personalities, and they certainly won’t answer their questions and feed their curiosity in the best appropriate way.
In addition, as parents, we better delay the age of first use of technology as much as possible and monitor our teens’ use of social media, without ‘’spying’’ on them.
Communication with our teens is also a key aspect of creating healthy boundaries when it comes to social media. A relationship of trust is to be created, the harmful effects and risks of ‘’violent communication and messages’’, an ‘’overuse’’ or a ‘’misuse’’ of technology should be clearly explained, and questions should be answered in an age-appropriate way.
Last but not least, the gold advice for helping our teens develop healthy self-esteem is to encourage them to engage in activities that they’re interested in. It could be sports or music or volunteering, anything that sparks an interest and gives them confidence. When they learn to feel good about what they do rather than how they look and what they own, they are happier, more fulfilled and better equipped for a successful future. And if most of these activities involve spending time interacting with their peers face-to-face, it would definitely be the icing on the cake!